Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Le commerce


Au cours des premières années de son indépendance, la Belgique souffrait du protectionnisme adopté par la France et par la cessation des relations commerciales avec les Pays-Bas et leurs colonies. Léopold 1er invita donc ses ministres à n’épargner aucun effort pour perfectionner le commerce extérieur et intérieur.

  • Sous son règne eut lieu la réforme monétaire, qui remplaça le florin par le franc de type français (1832). Il fit, en 1841, organiser les premières chambres de commerce établies par régions. Elles protègèrent les intérêts professionnels de leurs membres.
  • En 1846 furent posés les premiers fils télégraphiques. En 1850, l’Etat expédiait et recevait annuellement 14.000 télégrammes.
  • En 1849 eut lieu une réforme postale abaissant le tarif des lettres à 10 centimes.
  • La Banque Nationale, seul institut d’émission de billets et caissier de l’Etat, fut fondée en 1850
  • Le régime des consulats date de 1851
  • Enfin, l’Etat supprima en 1860 et 1867, les droits d’octroi à l’entrée des villes et de barrière sur les routes. Tous deux gênaient le commerce intérieur, dans ce pays d’agglomérations serrées et de circulation dense.

Imprimerie des billets de banque à la BNB Clearing house
Imprimerie des billets de banque à la BNB 
Source : La patrie belge.1830-1930, p. 463
Clearing house


Léopold II poursuivit l’œuvre entreprise par son père :

  • En 1883, un réseau téléphonique interurbain centupla la rapidité des transactions d’affaires. Bientôt ce réseau devint international
  • Dans les dernières années de son règne, le Roi eut, parmi ses ministres et dans son entourage, des hommes particulièrement versés en matière de finances et d’affaires de grande envergure. Sous l’impulsion de ces capitalistes, la Belgique devint un centre bancaire international.
  • Depuis 1908 des clearing houses (les chambres de compensation) accélérèrent et simplifièrent les échanges internationaux de lettres de crédit.

Sans doute, il restait aux Belges beaucoup à faire.

  • Ils n’avaient pas de marine marchande
  • Ils se montraient craintifs pour l’étude des marchés étrangers et ne s’y aventuraient qu’avec beaucoup de circonspection.

A partir de 1885, ils commencèrent à faire des progrès de sorte que dans les premières années du règne d’Albert 1er, les Belges avaient atteint le 4e rang parmi les nations commerçantes de l’Europe.

 

 18311911

Importations

98 millions de francs

6,8 milliards de francs

Exportations

104,5 millions de francs

5,879 milliards de francs

 

En général, la balance des importations et des exportations s’était maintenue en équilibre.

Dans l’entre-deux-guerres, la reprise des relations commerciales représentait pour la Belgique une question vitale car :

  • Elle importait pour se nourrir et mettre en œuvre les matières premières que lui envoyait l’étranger
  • Elle réexportait des produits fabriqués

Le bon marché de sa production, sa situation géographique avantageuse et la restauration rapide de ses voies de communication, permirent à la Belgique de retrouver en peu de temps une large clientèle. En 1928, la balance économique était en parfait équilibre.

Mais lorsque vint la crise des années 1930, la conjoncture économique fut défavorablement influencée par la contraction générale des affaires et la crainte croissante d’un second conflit mondial. Le marché intérieur se raffermit alors sous le signe du slogan « Achetez belge ! ».

Essor économique de la Belgique