Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Abandon de la neutralité et politique de paix


Après avoir pris activement part à la guerre aux côtés de ses alliés, la Belgique aurait considéré comme une humiliation de rester confinée dans la neutralité. Par ailleurs, l’expérience de la garantie internationale avait été amère :

  • L’empire d’Allemagne, déclarant avec désinvolture que la garantie prussienne de 1831 ne la concernait pas, avait envoyé ses armées sur le sol belge le 4 août 1914.
  • L’empire d’Autriche-Hongrie avait déclaré la guerre le 28 août, alors que déjà ses obusiers géants s’acheminaient vers Anvers pour prendre part au siège.
  • En 1917, après la révolution bolcheviste, le dictateur Lénine (1870-1924) avait répudié tous les engagements pris autrefois par les tsars.

La Belgique comptait cependant bien user de son indépendance pour devenir en Europe un facteur de paix et de stabilité. Désireuse de voir ses deux protectrices naturelles, la France et l’Angleterre, rester étroitement unies, elle prit pour règle d’encourager toute politique pouvant favoriser l’entente cordiale.

  • Le 7 septembre 1920, la Belgique conclut avec la France un accord défensif de caractère technique, lui laissant le droit de régler son propre régime militaire et de décider quand il y aurait lieu à coopération.
  • Il ne fut pas possible de mettre sur pied une entente analogue avec la Grande-Bretagne.

De même, la Belgique aurait aimé vivre en paix avec l’Allemagne mais le Reich préféra la banqueroute à un essai sincère de remplir ses obligations en matière de réparations. Le 16 janvier 1923, les Belges, à bout de patience, occupèrent le district de la Ruhr afin de détenir un gage sérieux.

Deux accords internationaux tentèrent de régler l’irritante question des réparations dues par l’Allemagne et la répartition de ses versements entre les diverses puissances alliées :

  • Le plan Dawes en 1924
  • Le plan Young, en 1929
Conférence pour la liquidation des dettes de guerre
Conférence pour la liquidation des dettes de guerre

Source : La Patrie belge. 1830-1930, p. 204

Sur ces entrefaites, la crise économique mondiale éclatait. Alors, l’Allemagne cessa tout paiement et, les Puissances découragées, renoncèrent aux réparations.

Politique étrangère de la Belgique