L’Etat Bourguignon

Depuis le morcellement de l’empire carolingien, les principautés belges ont connu des destins différents quoique parfois croisés. Elles n’ont pas été rassemblées selon une logique prédéterminée mais en fonction de circonstances particulièrement favorables.

Le mariage en 1369 de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, avec Marguerite de Flandre, fille unique et héritière de Louis de Maele, signifie le début d’une nouvelle ère. Ce mariage avait été négocié par le roi de France Charles V en vue de contrer les visées anglaises sur la Flandre et d’y renforcer l’influence française. Le comte de Flandre ne se décida que moyennant d’importantes contreparties, non seulement financières mais aussi territoriales :

• Charles V lui rétrocède la Flandre gallicante (Lille, Douai, Orchies)
• Le roi accepte de verser au comte une somme de 200.000 livres

Lorsque Louis de Maele s’éteint en 1384, 4 ducs et une duchesse de la dynastie de Bourgogne, tous héritiers les uns des autres, vont se succéder en l’espace d’environ un siècle et construire petit à petit un Etat bourguignon à cheval sur la frontière séparant la France et le Saint-Empire.