Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Napoléon Bonaparte

 

Bonaparte
Bonaparte

En 1799, le calme ne règne pas en France et la misère y est grande ; le gouvernement républicain s’est rendu très impopulaire. Pourtant, un jeune général s’est fait remarquer par ses victoires et est devenu l’idole de l’armée : Napoléon Bonaparte. Il va s’emparer du pouvoir par le coup d’Etat du 18 brumaire de l’an VIII (9 novembre 1799).

D’emblée, Bonaparte instaure un pouvoir exécutif fort : la Constitution accorde à 3 consuls tous les pouvoirs exécutifs et une part importante du pouvoir législatif. En réalité, le pays est surtout dirigé par le premier consul, à savoir Bonaparte. Il deviendra consul à vie en 1802 avant de ceindre la couronne impériale en 1804.

Première abdication de Napoléon
Première abdication de Napoléon

Source : Wikipedia

Au cours de son consulat, il parvient à s’allier les sympathies, notamment par le Concordat qu’il signa avec le pape en 1801. Il fut également accueilli dans l’allégresse lorsqu’il effectua sa joyeuse entrée au cours de l’année 1803. Mais la situation changea dès les premiers mois de l’Empire où son despotisme provoqua la désaffection de la population belge.

  • Les contributions de guerre devinrent insupportables
  • Les jeunes Belges furent appelés de plus en plus nombreux sous le drapeau français.
  • A partir de 1809, les arrestations arbitraires commencèrent à se multiplier

Aussi, lorsque Napoléon se mit à subir des revers à partir de 1812, l’espoir commença à renaître et on commença même à souhaiter le retour de la domination autrichienne. Il n’est dès lors pas étonnant que, lorsque les alliés russes, prussiens, saxons et suédois s’emparèrent des « départements réunis » en 1814, les vainqueurs furent acclamés par la population.

Napoléon abdiqua sans condition et signa le Traité de Fontainebleau le 11 avril 1814.

  • Il put conserver le titre d’Empereur
  • Il dû accepter l’exil sur l’île d’Elbe qu’il possédera en toute souveraineté.

En février 1815, le Congrès de Vienne rattacha la Belgique à la couronne hollandaise au grand soulagement de ceux qui redoutaient la domination prussienne ...

Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine …

Bataille de Waterloo
Bataille de Waterloo

Source : Histoire illustrée 
de la Belgique, p. 142

En 1815, Napoléon réussit à quitter l’île d’Elbe, à rallier ses vétérans et à gagner Paris au milieu de l’enthousiasme général. C’est la période des Cent Jours.

Mais dans le camp adversaire, l’heure n’est pas à l’euphorie ! On y a proclamé Bonaparte « ennemi des peuples » et les Prussiens de Blücher se sont unis aux Anglais de Wellington pour décider du destin de l’empereur des Français.

Napoléon affronte cette ultime coalition dans la plaine brabançonne de Waterloo. Alors que la victoire lui semblait acquise, un ordre mal compris retourne la situation et sonne l’heure de la défaite. Complètement vaincu le 18 juin 1815, l’empereur est contraint d’abdiquer. Il sera déporté par les Anglais dans l’île de Sainte-Hélène, au milieu de l’Atlantique Sud, où il mourra en 1821.

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Sur le champ de bataille, les canons se sont tus et les Français sont rentrés chez eux. Quelques jours auparavant, à Vienne, le Congrès avait déjà terminé ses travaux et redessiné l’Europe en fonction des desiderata de chacun des vainqueurs potentiels. La Belgique y fut évoquée et rattachée aux Provinces-Unies pour former un Etat-tampon destiné à contrer d’éventuelle envies expansionnistes de la France.

Pour les Belges commence maintenant la période hollandaise. Elle s’étendra sur à peine 15 ans !

Bilan de la période française

Le bilan des 20 années de domination française n’est pas entièrement négatif :

  • Pour la première fois, les Pays-Bas et la principauté de Liège ont été intégrés dans un même cadre politique
  • Les provinces belges subissent la transformation et la liquidation de l’Ancien Régime et s’intègrent dans de nouvelles institutions qui vont survivre, pour l’essentiel, à la période française
  • L’empreinte française se traduit aussi par une francisation accélérée de la partie flamande du pays tout en conservant la langue flamande auprès des classes populaires.
Annexion française