Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

L’éclat des arts et des sciences au 17e siècle

 

Les arts occupèrent une place d’honneur sous le règne d’Albert et d’Isabelle.

Les peintres de l’école flamande comptaient parmi les plus célèbres :

  • Pierre-Paul Rubens, appelé le prince des peintres, suscite l’admiration de toute l’Europe, surtout par ses tableaux religieux. Il pratiqua tous les genres avec la même aisance géniale. De nombreux artistes furent ses élèves ou ses collaborateurs. Sa renommée est encore d’actualité !
  • Antoine Van Dyck excelle dans les portraits : les rois et les princes l’appellent pour reproduire leurs traits. Il fut notamment le peintre des Stuart à Londres.
  • Jacob Jordaens se complaît à fixer sur la toile des banquets et des fêtes de famille
  • David Teniers le Jeune représente des kermesses, des fêtes populaires et des scènes de la vie quotidienne.
  • Beaucoup d’autres illustrent cette époque et sont, aujourd’hui encore, classés parmi les grands maîtres.

 

Toile de Rubens Toile de Van Dyck Toile de Jordaens Toile de Teniers
Têtes de nègres 
Pierre-Paul Rubens
Charles 1er 
Antoine Van Dyck
La fécondité (détail) 
Jacques Jordaens
Buveurs et fumeurs 
David Teniers

 

Certains artistes contemporains et amis de Rubens surent conserver un talent indépendant. Tels furent les 2 fils de Pierre Brueghel l’Ancien :

  • Pierre, dit Brueghel d’Enfer, peintre d’extraordinaires diableries
  • Jean, dit Brueghel de Velours qui obtint un succès époustouflant avec ses microscopiques tableaux, lisses comme de l’émail, représentant des guirlandes de fleurs et de fruits.

 

Toile de Brueghel d'Enfer Toile de Brueghel de Velours
L’avocat de village 
Brueghel d’Enfer
Bouquet 
Brueghel de Velours

 

Au cours du 17e siècle, l’art de la gravure connut également un grand éclat avec des artistes qui mirent surtout leur burin au service de l’œuvre de Rubens qu’ils popularisèrent.

Des tapissiers travaillèrent aussi d’abondance d’après les cartons de Rubens et de Jordaens.

L’architecture se transforma : elle chargea d’ornements les façades des grands édifices. Adopté et répandu par les Jésuites, le style baroque était issu de la Renaissance et de la Contre-Réforme : colonnades, pilastres et frontons étaient surchargés de frises, de spirales, de lanterneaux, de clochetons, de vases, de chutes de fleurs et de fruits. Le style baroque voulait éblouir et gagner ainsi les masses populaires à la foi rénovée.

La sculpture resta fort apparentée à l’architecture créant avec celle-ci d’harmonieux ensembles.

Des savants illustrent, eux aussi, notre pays :

  • Jean-Baptiste Van Helmont, chimiste, philosophe et médecin apparaît comme un précurseur. Il étudia l’action des ferments sur les aliments, découvrit plusieurs gaz et devint le « père de la chimie moderne ».
  • Philip Verheyen s’intéressa à la médecine après qu’on lui eut coupé une jambe. Il devint un professeur d’anatomie réputé à Louvain.
  • Jean Palfijn déterrait des cadavres en cachettes afin de pouvoir effectuer des dissections. Il est devenu célèbre comme chirurgien et inventeur du forceps.

 

Jean-Baptiste Van Helmont Philip Verheyen Jean Palfijn
Jean-Baptiste Van Helmont  
Source : Wikipedia
Philip Verheyen 
Source : Wikipedia
Jean Palfijn  
Source : Wikipedia
  • Simon Stevin, mathématicien et ingénieur, perfectionna la construction des digues. On lui doit l’usage des fractions décimales.
  • Juste Lipse fut un brillant professeur à l’Université de Louvain qui reprit, avec son enseignement, la tradition d’Erasme et des grands philologues.

 

Simon Stévin Juste Lipse
Simon Stevin Juste Lipse  
Source : Histoire illustrée de la Belgique, p. 101

De cette époque date également l’invention du baromètre, du thermomètre, de la pompe aspirante et de la longue-vue. Les chiffres arabes, déjà connus depuis longtemps, s’introduisirent lentement dans la comptabilité des commerçants qui, jusque-là, avaient continué à employer les chiffres romains.

En 1605, l’Anversois Abraham Verhoeven reçut l’octroi d’éditer une publication périodique : le premier journal fit son apparition. Au début, cette publication paraissait comme une feuille volante sans périodicité régulière. Dès 1629 cependant, son hebdomadaire « Weekelijkse Tydinghe » (= Les nouvelles récentes) prit le caractère d’un vrai journal. Ce journal sera bientôt suivi d’un second le « Courrier véritable des Pays-Bas » qui, 3 ans plus tard prit le nom de « Relations véritables ».

Abraham Verhoeven
Abraham Verhoeven et une épreuve du journal

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Pour les Belges, une page d’histoire se tourne et une nouvelle ère s’annonce avec le régime autrichien. Mais avant de poursuivre les aventures de nos aïeux des Pays-Bas, nous allons jeter un coup d’œil sur le devenir de nos futurs compatriotes de la principauté de Liège.

Fin de la période espagnole