Le Moyen Age
Adoubement d’un chevalier
Source : Le Moyen âge, cycle 3
Après la chute de l’Empire Romain d’Occident en 476, nous entrons dans une longue période de mille ans, à laquelle les historiens donneront le nom de « Moyen âge ».
Généralement, le Moyen âge évoque des temps sombres, cruels et imperméables au progrès. Notre jugement est certes influencé par l’affirmation banale entendue à maintes reprises selon laquelle il s’agit d’une période située entre 2 civilisations brillantes, à savoir la civilisation romaine et la Renaissance. Mais est-ce à dire que ce millénaire n’apparaît que « pour mémoire » dans la longue construction de la Belgique ? Cette conclusion serait, bien sûr, trop simpliste !
Nous verrons, dans les chapitres suivants comment, à partir du vaste territoire que constituait l’empire romain, le territoire belge a pris forme après bien des vicissitudes pour tomber, à l’aube des Temps Modernes, dans l’escarcelle de Charles Quint.
Bruges au Moyen âge
Source : Nos Gloires – J-L Huens
Bien des souverains se sont succédé dans ce qui deviendra, à la fin du 15e siècle, les Pays-Bas bourguignons, certains avec des rêves grandioses de conquêtes et d’empire tels Clovis le Mérovingien ou Charlemagne le Carolingien ; d’autres, victimes des lois franques ont dû se contenter d’une part du gâteau aux termes de l’un ou l’autre traité. C’est ainsi que le fameux traité de Verdun confiera les destinées de la Belgique à des monarques différents qui ne manqueront pas d’intriguer et de se battre pour accroître leurs possessions au détriment des autres.
Mais le détricotage du grand empire de Charlemagne poursuit inexorablement son œuvre. Les rois manquent cruellement de moyens financiers et en sont réduits à céder des terres pour rémunérer les services militaires qui leur ont été rendus. C’est l’heure de la féodalité qui donnera elle-même naissance à quelques grandes principautés annonciatrices des provinces actuelles.
C’est au cours du Moyen âge que le commerce et l’industrie prendront leur essor, créant dans leur sillage quelques grandes villes telles que Bruges, Gand, Ypres, Bruxelles, Liège, … La nouvelle classe sociale composée de riches marchands saura imposer sa volonté de participer au pouvoir et de se faire accorder privilèges et monopoles.
Les principautés belges suscitent bien des convoitises car elles sont riches et prospères. Le roi de France ne les quitte pas des yeux et recherche des alliances afin de se prémunir contre son ennemi de toujours : le roi d’Angleterre. C’est dans cette optique qu’il négocie le mariage de son fils, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne avec la fille du comte de Flandre Louis de Maele. Le destin des provinces belges est en marche … Quelques décennies plus tard, toutes les principautés seront bourguignonnes à la mort de Charles le Téméraire en 1477.
Par son mariage avec Maximilien d’Autriche, Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, passe la main à une nouvelle dynastie : celle des Habsbourg. Avec elle, nous quittons le Moyen âge et franchissons le seuil des Temps Modernes.