Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Les grands propriétaires fonciers s’imposent


Profitant des luttes dynastiques incessantes et de l’invasion des hordes normandes, certains grands propriétaires fonciers vont proposer aux habitants de leurs domaines de se placer sous leur protection et imposer leur autorité en s’arrogeant petit à petit des droits souverains au détriment du pouvoir royal. C’est ainsi que la Flandre à l’Ouest, et les principautés lotharingiennes à l’Est, ont commencé à manifester sérieusement des tendances à l’autonomie.

Avouerie d'Anthisnes
Avouerie d’Anthisnes

A l’origine de toute principauté territoriale on trouve donc un grand propriétaire foncier : un comte, un duc ou un marquis. Il possède un patrimoine et des biens à titre de rémunération de la charge dont il s’acquitte. Mais en bon seigneur féodal, il va lui arriver de convoiter les terres de son voisin et, à cette époque-là, il disposait de plusieurs formules :

  • Le mariage
  • La guerre
  • L’achat
  • La redistribution des fiefs par les soins du suzerain
  • Dans le cas d’un monastère ou d’une abbaye, l’obtention d’une avouerie
    Il faut savoir, en effet, que les moines n’étaient pas autorisés à se mêler des affaires séculières et encore moins de faire la guerre. C’est la raison pour laquelle ils confiaient ces tâches à un laïc appelé « avoué ». A partir de là, il était possible pour l’avoué de prendre le contrôle du domaine et de se substituer au clergé dans le gouvernement de celui-ci.

L’histoire des comtés, duchés et autres principautés est donc subordonnée à celle des monarchies voisines où plusieurs petits dynastes vont intriguer, se brouiller, se faire la guerre, se réconcilier et se liguer contre des tiers. Toute l’Europe de ce temps offre le même spectacle : un ensemble compliqué de domaines féodaux où le sentiment de solidarité brille par son absence.

Naissance des principautés belges au Moyen âge