La vie au quotidien
Il n’est pas toujours aisé de se représenter la vie de nos ancêtres alors que nous sommes nés dans le confort et la facilité. La vie était très dure et il convenait de se battre, au sens propre comme au sens figuré, avec beaucoup de courage et de détermination pour survivre dans ce monde sans pitié. Nous allons donc planter le décor et faire connaissance avec les « acteurs ».
Les Belges
Physiquement, les Belges ressemblaient aux Germains : haute stature, teint clair, yeux bleus, cheveux blonds.
Gaulois
Source : Nos Gloires – J-L Huens
Les hommes :
- Ils laissaient flotter au vent leur chevelure rougie à l’eau de chaux. Parfois ils les nouaient en touffe au sommet du crâne
- Ils se rasaient le menton mais gardent de longues moustaches pendantes
- Parfois, ils se tatouaient ou se peignaient le corps
- Ils étaient vêtus de braies (pantalons) larges et flottantes, serrées à la cheville, de larges chemises ouvertes, de tuniques de laine à manches et à ceinture, et de manteaux (saies) bigarrés quadrangulaires retenus aux épaules par des fibules (broches)
- Ils se chaussaient de sandales attachées par des courroies ou de galoches
Les femmes :
- Étaient vêtues de robes de lin aux couleurs vives, très décolletées et sans manches
- Leurs bras étaient parés de bracelets en or, en argent ou en bronze
- Elles tissaient ou teignaient le lin et la laine
- Elles préparaient de la bière et de l’hydromel
- Contrairement aux Grecs et aux Romains qui tenaient, à la même époque, la femme en état de minorité permanente, les femmes celtes pouvaient posséder des biens propres consistant en objets utilitaires, bijoux et têtes de bétail qu’elles reprenaient notamment en cas de dissolution du mariage.
- Elles choisissaient librement leur époux et, s’il arrivait que les parents veuillent arranger le mariage pour des raisons économiques ou politiques, elles avaient leur mot à dire
- Les filles n’étaient pas écartées de la succession, mais elles étaient légèrement défavorisées par rapport aux garçons
Les Belges étaient hospitaliers. Ils recevaient leurs hôtes de marque avec faste et leur offraient des repas pantagruéliques où abondaient pains, viandes, poissons, bière et vins qu’ils servaient dans des amphores et buvaient à la manière grecque.
Les Belges avaient un sens de l’honneur poussé jusqu’au raffinement, ce qui frappa tous les écrivains de l’Antiquité.
L’habitat
Les habitations sont généralement de simples huttes coniques, appuyées sur un pilier central, faites de grosses branches et de terre glaise ; leurs toits sont couverts de roseaux. Un trou pour le foyer est prévu au centre de la cabane. Il n’y a aucune fenêtre et les meubles se limitent à quelques bancs. Chaque maison est entourée d’un jardin clôturé de haies de ronces. Les habitations sont regroupées en hameaux.
Les Ménapiens et les Morins, vivant dans les marécages et les vastes estuaires, bâtissent des cités lacustres en construisant des cabanes sur pilotis afin que leurs demeures ne soient pas envahies par l’eau.
Pour pouvoir subsister, le village doit être installé où l’on trouve :
- des terres labourables et fertiles pour les récoltes,
- des forêts pour le combustible et la construction,
- de l’eau.
Cité lacustre |
Oppidum gaulois |
La vie urbaine en villes bien aménagées est inconnue à cette époque :
- Au début, les hameaux étaient disséminés sur les pentes des collines ou à la lisière des bois
- Progressivement, ils vont se transformer en forteresses emmuraillées édifiées au sommet des collines (enceintes entourées d’assises de grosses pierres et d’abatis d’arbres). Ils servent à la fois de refuge, de lieu de marché et de centre administratif. Ces oppida constituent un balbutiement de forme urbaine avec rues, places et sanctuaires.
Préparation des salaisons
Source : Nos Gloires – J-L Huens
Les repas
Nos ancêtres avaient bon appétit ! Sur les tables, autour desquelles ont été placés des bancs de bois, il y a de quoi nourrir correctement son homme :
- Du bon pain assez léger
- Des fromages
- Des jambons de toutes sortes
- Du foie gras
Et puis, on fait griller à la broche du bœuf, beaucoup de porc et du mouton. Il arrive qu’on les fasse bouillir dans de l’eau contenue dans une sorte de puits creusé à même le sol et dont l’eau a été portée à ébullition par des pierres brûlantes. La viande est ensuite préparée dans des chaudrons avec des herbes qui parfument.
N’ayant ni cuillères, ni fourchettes, chacun prend ses aliments avec la main dans un grand récipient.
On boit de la bière d’orge : la cervoise. On boit aussi de l’hydromel obtenu après la fermentation du miel dans l’eau.