La vie spirituelle
La religion des anciens Belges était le culte des phénomènes et des forces de la nature (soleil, vent, tonnerre, …), et le druidisme était pratiqué dans toute l’étendue de la Gaule.
Véritable ciment de la société celtique, l’ensemble des druides cumulaient les fonctions de prêtre, médecin, sorcier et juge. Ils étaient principalement dépositaires de la science augurale, jouaient en outre le rôle d’éducateurs de la jeunesse à laquelle ils enseignaient les origines épico-historiques des Celtes, des voyages dans l’Autre Monde et une doctrine complète sur l’immortalité de l’âme : selon la religion celtique, la mort n’est qu’un déplacement ; après elle, la vie continue avec ses formes et ses biens dans un autre monde. L’âme passe d’un corps dans un autre (métempsycose). Ceci explique le culte des ancêtres qui sont à la fois héros et dieux et vivent au pays des bienheureux.
Nos ancêtres vénéraient certaines plantes, comme le gui, qui croissait sur les arbres de la vallée de la Meuse. Il était considéré comme « envoyé du ciel ». A des époques fixes, la population se rassemblait au bois pour récolter, en grande pompe, le gui sacré qui se balançait aux branches noueuses des chênes. Un druide, vêtu d’une robe blanche, montait sur l’arbre et coupait la plante vénérée avec une serpe d’or.
Il n’y avait pas de temples : toutes les cérémonies du culte étaient célébrées, avec des chants et des sacrifices, dans la profondeur des forêts, au sommet des collines ou dans la solitude des bruyères.
On ramenait des prisonniers pour plaire aux dieux et on les leur offrait en sacrifice. D’autres sacrifices humains semblent avoir été relativement rares ; on sacrifiait plutôt des porcs et des moutons qui étaient mangés par la suite.
Druide |
Scène de sacrifice gaulois |