Les Belges, leur histoire ...

et celle de leur patrie, la Belgique

Politique étrangère - Première Guerre mondiale


Lorsqu’Albert accède au trône, l’Europe se trouve depuis plusieurs années divisée en 2 camps ennemis.

  • La Triple Alliance dominée par l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie
  • La Triple Entente entre la France, le Royaume-Uni et la Russie.

La course aux armements entreprise de part et d’autre se traduit par une tension politique intense à laquelle ne put échapper la Belgique.

Désireux d’organiser la défense de son pays mais partisan du maintien de sa neutralité, Albert 1er rend le service militaire obligatoire en 1913. Par ce décret, le pays pourra compter sur 135.000 soldats déjà sur pied de guerre en cas d’attaque.

Hélas, les craintes deviennent réalité. L’Allemagne viole la neutralité de la Belgique et ses troupes franchissent la frontière le 4 août 1914. Le roi prend immédiatement le commandement de l’armée et s’assigne comme premier but d’arrêter l’envahisseur aussi longtemps que possible sans trop entamer les troupes belges engagées.

Après la chute d’Anvers, les soldats doivent se replier derrière l’Yser. Là, Albert 1er prend une décision qui va changer le cours de la guerre : l’ouverture des écluses de la région de Nieuport arrête définitivement l’avance allemande et le front reste en place jusqu’à la fin des hostilités. Malgré les pressions subies, le roi refuse de placer les troupes belges sous le commandement des Alliés : la Belgique doit à tout prix rester neutre. Sa position ne préjuge cependant pas de sa participation à la contre-offensive finale où il se place à la tête d’unités composées de soldats belges, français et britanniques.

L'armée belge fait sauter les ponts à Anvers Inondations de l'Yser
Armée belge fait sauter les ponts à Anvers   
La Nouvelle Encyclopédie, p. 1514 
Inondations de l’Yser 
La Patrie belge, 1830-1930, p. 128


Assisté de la reine Elisabeth qui prend l’uniforme d’infirmière et apporte assistance et réconfort aux blessés, le roi reste en contact étroit avec ses troupes pendant toute la durée du conflit alors que le gouvernement belge s’est installé près du Havre. Son action pour défendre la neutralité de la Belgique et sa volonté de rester sur le territoire belge malgré l’occupation allemande lui vaudront le titre de Roi-Chevalier et de Roi-Soldat (en tant que roi qui a vécu avec ses soldats).

Le couple royal rentre à Bruxelles le 22 novembre 1918 en grand vainqueur. Il est chaleureusement acclamé par la foule venue témoigner sa gratitude. Désormais, Albert 1er sera auréolé d’une gloire indélébile en Belgique comme à l’étranger et, lors de chacune de ses visites officielles, il sera toujours en uniforme militaire.

Le roi et la reine rentrent à Bruxelles
Retour triomphal à Bruxelles

Source : Histoire illustrée de la Belgique, p. 161

Règne d'Albert 1er