Le roi, un observateur attentif de la politique belge
Sous Léopold III, la vie politique belge connut l’expansion de mouvements extrémistes de gauche et de droite qui visaient au renversement des institutions démocratiques et harcelaient les 3 grands partis traditionnels en proie à de médiocres querelles.
Parmi ceux qui se créèrent au détriment du parti catholique, épinglons :
- Le VNV (Vlaams Nationaal Verbond)
- Le Verdinaso
- Rex, dirigé par Léon Degrelle. En 1936, ce parti réussit à faire entrer 21 députés à la Chambre, mais en 1939 sa représentation retomba à presque rien. La guerre allait lui donner un second souffle en le menant à la collaboration.
Affiche du VNV | Programme du Verdinaso | Propagande Rex 150 ans de vie politique, p. 60 |
Paul-Henri Spaak
Source : 150 ans de vie politique
Quant au parti communiste, il gagna du terrain au détriment du Parti Ouvrier Belge (POB) qui, en tant que parti gouvernemental, n’avait pas été capable de tenir les promesses faites aux ouvriers.
Lorsque, en 1936, Hitler fait entrer ses troupes en Rhénanie, la Belgique s’oriente vers une politique d’indépendance. Le ministre des Affaires Etrangères, Paul-Henri Spaak, préconise une « politique étrangère exclusivement et intégralement belge ». Deux mois plus tard, le Roi demande le renforcement de l’armée car il craint une offensive rapide et particulièrement dangereuse pour un petit pays comme la Belgique. Il se rallie à la « politique des mains libres » : le pays défendra ses frontières contre toute agression et empêchera que son territoire soit utilisé comme base d’opération contre un autre Etat.
Lorsque la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne, la Belgique tient à rappeler sa politique de neutralité armée. Elle parvient ainsi à rester à l’écart du conflit pendant quelques mois.