L’aspect des villes
La plupart des agglomérations urbaines comptent entre 1.000 et 5.000 habitants. Elles restent donc petites et sont encore souvent perdues parmi d’énormes espaces cultivés ecclésiastiques ou seigneuriaux.
Une ville au Moyen âge
Source : Nos Gloires – J-L Huens
Les villes ne présentent aucune ordonnance symétrique. L’entassement des maisons construites au hasard fait que les rues sont tortueuses, irrégulières, étroites et sombres. Elles sont rarement pavées et sont dès lors boueuses en hiver et poussiéreuses en été ; elles ressemblent plutôt à des ruelles ou des impasses de village. De ce fait, leur équipement est très rudimentaire :
- pas de trottoirs,
- les eaux sales croupissent à ciel ouvert car il n’y a pas d’égouts
- le service de voierie est insuffisant :
- des tas de fumier se dressent devant chaque porte
- des porcs, des oiseaux de basse-cour s’ébattent en liberté
- les immondices pullulent.
A part la grand-place, quelques églises et bâtiments civils, les maisons de la ville sont de 2 types :
- Les riches marchands, soucieux d’assurer la défense de leur personne et de leurs biens, font construire des « steenen », de véritables petites forteresses construites en pierre et capables de supporter un siège. Leurs fenêtres ont des croisées à carreaux verdâtres.
- Les autres maisons urbaines comprennent un encadrement formé d’une charpente en bois qui est remplie d’argile ou de plâtre pour former les murs.
Dans cet entassement de maisons à colombages parmi lesquelles émerge ça et là la silhouette d’un steen patricien, les rez-de-chaussée sont bien souvent occupés par des boutiques ou des ateliers. Ils sont surmontés d’étages en encorbellement, débordant l’un sur l’autre. Les toits à pignons très pointus sont tournés vers la rue.
Les demeures ne portent pas de numéro ; seules des enseignes en fer forgé, parfois très amusantes, permettent de les distinguer. Il convient d’ailleurs de souligner que c’est dans les villes de cette époque que l’usage des noms de famille devient général !